BIO

Avec ses films, ses pièces sonores, ses installations, ses photographies et ses documentaires radiophoniques François Martig s'inscrit dans une pratique protéiforme axées sur les politiques économiques, mémorielles et esthétiques en vue de lire les traces traumatiques du passé, plus particulièrement au sein même du paysage. Ce dernier devient dans son travail un objet d’étude qui apparaît comme révélateur de nos manières d’être au monde. Le constat est amer, le paysage n’est plus guère qu’un objet d’exploitation où la notion d’appartenance des habitant.e.s avec leur propre territoire est mise à mal, alors que ce dernier est déjà déstabilisé par de multiples autres facteurs naturels et climatiques. En adoptant une posture d’artiste/chercheur/enquêteur, il rend compte de ces états de fait.

François Martig est également chef opérateur son pour le cinéma ainsi que réalisateur de documentaires audiovisuels.

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François Martig produces films, sound pieces, installations, photographs and radio documentaries, He's interested by economic, memorial and aesthetic politics we can read by traumatic traces within the landscape itself. In her work, the landscape becomes an object of study, revealing how we are being in the world. Landscape is only an object of exploitation, where inhabitants' belonging to their own territory is undermined, while the latter is already destabilized by a host of other natural and climatic factors. As an artist/researcher/investigator he takes account of these conditions.



Centre Pompidou-Metz (F) / Stadtgalerie, Saarbrücken (D) / Kunstlerhaus Bethanien, Berlin (D) / NCCA Kaliningrad (RU) / WIELS, Bruxelles (B) / Emil Filla gallery, Usti nad Labem (CZ) / Museums Quartier, Vienne (AU) / MAMCS, Strasbourg (F) / FRAC Lorraine (F) / Frac Alsace (F) / BPS22, Charleroi (B) / Carré Rotondes, Luxembourg (LU) / Les Halles de Schaerbeek, Bruxelles (B) / HIFA, Wuhan (CN) / Mestna Gallery, Ljubljana (SLO) / HIAP, Helsinki (FIN) / L'EDEN, Charleroi (B) / Regart, Lévis (CA) / AVATAR, Québec (CA) / Instants Chavirés, Montreuil (F) / Happy New Ears, Kortrijk (BE) / SHARE, New York (US) / La Fabrique, Nantes (F) / Arts Stays, Ptuj (SLO) / DUNKERQUE 2013 (F) / Espace Multimédia Gantner, Bourogne (F) / Nuit Blanche 3, 4, 5, Metz (F) / Festival Musiques Volantes, Metz (F) / La Plate-Forme, Dunkerque (F) / Ososphère, Strasbourg (F) / IMAL, Bruxelles (B) / la pommerie, St Sétiers (F) / Citysonics, Mons (B) / Silence radio (B) / RADIA ...

NEWS

LA FORÊT COMMUNE


SaarArt2023 / moderne galerie,saarbrücken (d)

Installation vidéo et sonore documentaire qui nous plonge au cœur de la crise du monde forestier qui est moins connue du grand public que la crise de l’agriculture. Ce n’est que depuis les sécheresses récentes et méga-feux dûs au dérèglement climatique que la société porte enfin un regard interrogateur sur ces espaces industrialisés et globalisés.
Des citoyens tentent d’inventer une forêt de demain face au dérèglement climatique, à la dégradation des écosystèmes et des paysages, et à l’industrialisation et la standardisation des forêts dues principalement à la volonté de rentabiliser financièrement cette nature en ce groupant dans un Groupement Forestier Citoyen et Écologique  : une résistance d’un nouveau genre.
Unique car implanté au sein d’un Lycée Professionnel Ils tentent de construire une forêt réellement multifonctionnelle et partagée, permettant aussi la professionnalisation et l’autonomie des futurs gestionnaires forestiers.

La forêt Commune est produite par la Moderne Galerie à Saarbrücken et sera diffusée durant l’été 2023.


https://saarart.eu/fr/artistes/martig/

https://www.youtube.com/watch?v=SuvrUbxKDpk (Pour ceux qui ne pourront pas se déplacer voici un lien vidéo vers l'oeuvre, l'expérience d'installation en moins)


Moderne Galerie du Musée d'Art de la Sarre

Bismarckstrasse 11-15

D-66111 Saarbrücken

jusqu'au 16 septembre 2023


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"J'TRAVAILLE AU lUX..."


une série de podcasts sur la frontière franco-luxembourgeoise (ESCH 2022)

Dans le cadre d'Esch 2022, capitale européenne de la culture, François Martig a réalisé des podcasts à partir d’enregistrements menés en 2021-22 avec le collectif de recherches RemixPlace (Université du Luxembourg). Chaque épisode donne à écouter un univers sonore peuplé de voix et de paysages sonores. Ensemble, ils font découvrir les thèmes décrits comme centraux par les résidents: cet El Dorado lorrain de l’ancienne vie ouvrière transfigurée en navette transfrontalière quotidienne ou comme cette nouvelle nature que constituent les anciens sites sidérurgiques et miniers où la frontière y paraît bien anecdotique. REMIX PLACE explore l'attachement des gens aux lieux dans la région transfrontalière d'Alzette-Belval, en France et au Luxembourg. Il utilise et mélange les disciplines de la géographie, de la photographie et du théâtre pour explorer les lieux, et représente les expériences, les histoires et les émotions des habitants associées aux lieux.

https://robinsonhotel.bandcamp.com/album/jtravaille-au-lux-une-s-rie-de-podcasts-sur-la-fronti-re-franco-luxembourgeoise

RemixPlace regroupe artistes et chercheur.e.s universitaires :
Dr. Estelle Evrard, Project Manager and Research Scientist, FHSE Department of Geography and Spatial Planning University of Luxembourg _ Dr. Nathalie Bloch, Research Scientist, FHSE Department of Humanities University of Luxembourg _ François Martig, Visual and Sound Artist and director (radio and film) _ Dr. David Schalliol, Associate Professor Department of Sociology and Anthropology, photographer, St. Olaf College _ Dr. Monika Dobrowlanska, Director and playwright Founder of the theatre group multicultural city in Berlin _ Dr. Koku Gnatuloma Nonoa, Postdoctoral Researcher, FHSE Department of Humanities University of Luxembourg _ Dr. Lise Landrin, Postdoctoral Researcher, FHSE Department of Geography and Spatial Planning University of Luxembourg _ Peter Voss Research facilitator FHSE Department of Humanities University of Luxembourg _ Brigitte Batyko Research Facilitator, FHSE Department of Geography and Spatial Planning University of Luxembourg _ Noemie Prim Stagiaire FHSE Department of Humanities University of Luxembourg

RemixPlace est à l'initiative de Dr. Estelle Evrard et Dr. Nathalie Bloch


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Chaud-humide-

froid-sec

festival Constellations de Metz 2022

Cette exposition tente un croisement entre botanique et colonialisme, en diffusant 4 pièces sonores liées à la vie politique des pays d’où proviennent les plantes présentées au sein des serres. Trois pièces sonores spécialement créées pour Constellations sont diffusées, ainsi qu’une quatrième pièce sonore réalisée en 2019 par Pali Meursault et nommée Strikes, dédiée aux peuples en luttes contre l’oppression néolibérale et la répression policière à Valparaíso au Chili.


https://www.constellations-metz.fr/parcours-art-et-jardins/chaud-humide-froid-sec/


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lorraine coeur d'acier

Acquis en 2022 par le 49 Nord 6 Est - frac lorraine

expo en boîte #1

EXPO EN BOÎTE - Avec des œuvres de la collection du 49 Nord 6 Est – Frac Lorraine des artistes Boris Achour, Rosa Aielo, Morgane Britscher, Penny Goring, François Martig, Karolin Meunier, Luzie Meyer, Marianne Mispelaëre et Joshua Leon

Le Frac Lorraine repense ses formats d’expositions et inaugure un nouveau dispositif : les Expos en boîte. Les autrices Elise Fontenaille, Fabienne Jacob et Wejdan Nassif ont été invitées à imaginer des récits à partir d’œuvres de la collection. Ces créations littéraires et les œuvres qui leur font écho sont offertes aux publics. Chacun.e peut s’en emparer pour découvrir les histoires et œuvres qui s’entremêlent.

Lorraine Coeur d'Acier est un documentaire radiophonique créé par Francois Martig afin de rendre un hommage à la lutte ouvrière qui s’est organisée grâce aux « moyens du bord » par le biais de la piraterie radiophonique. Ce qui intéresse François Martig de manière plus générale c’est l’appropriation de l’outil technologique Low Tech comme puissant liant social, libre et solidaire capable de soutenir la lutte populaire engagée.
La création de cette pièce radiophonique, finalisée en 2011, commémorait, avec quelques mois de retard l’anniversaire de cette lutte sidérurgique et la libéra(lisa)tion des ondes de 1981.

Lorraine Coeur d'Acier, ou LCA, est une radio pirate fondée le 17 mars 1979 par les syndicats CGT des travailleurs de la ville de Longwy, en France (Lorraine), pour lutter contre la fermeture des usines sidérurgiques. La radio Lorraine Cœurd'Acier a adopté le principe d'une antenne ouverte à la voix de tous. Animée par les journalistes Marcel Trillat et Jacques Dupont,la radio émet quelques heures par jour, en toute illégalité, depuis la mairie de Longwy-Haut, l'émetteur étant placé au sommet du clocher de l'église voisine. La particularité de cette radio résidait dans son ouverture, le droit de réponse est une règle ; ainsi la prise de parole n'était pas réservée aux seuls syndicats, quiconque voulait intervenir le pouvait. La porte du studio était ouverte à tous : ouvriers, militants ou sympathisants de gauche comme de droite (sauf extrême droite), habitants, des communistes aux religieux.
Mais la radio sait aussi mobiliser plusieurs milliers de personnes en une demi-heure : dans les usines, les ouvriers, qui ont installé des haut-parleurs, l’écoutent en permanence. Le gouvernement tentera à deux reprises de brouiller ses programmes. Cette radio fut un puissant liant social, libre et solidaire.



https://www.fraclorraine.org/explorez/rencontres/951


Écoutez Lorraine Coeur d'Acier

https://robinsonhotel.bandcamp.com/track/radio-lorraine-coeur-dacier-lca


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we make value

Field recording/interview

We Make Value est un projet qui comporte 2 volets. Le premier volet photographique et sonore a étéréalisé au Freeport du Luxembourg en 2016. L’autre volet a été réalisé au Bangladesh en 2018.


Pour écouter :
https://robinsonhotel.bandcamp.com/album/we-make-value


WE MAKE VALUE - Luxembourg

La série photographique a accompagné l’article de Ezio Puglia et Estelle Evrard, chercheurs à l’université deBelval-Luxembourg, dans la revue Esprit.

 www.academia.edu/38305915/Le_Freeport_Luxembourg_Logistique_pure_valeur_et_volatilisation_de_l_%C5%93uvre_d_art

Au cours de la dernière décennie et en particulier depuis la crisefinancière survenue en 2008, les objets d’art sont devenus des actifs financiers attractifs. L’amélioration des techniqueslogistiques et la création de zones franches dotées de cadres juridiques spécifiques ont encouragé cette évolution. Nœudslogistiques, de la finance et de l’art, les zones franches sont des lieux qui matérialisent et territorialisent des flux globauxcomplexes. Le Freeport Luxembourg, crée en 2014 suivant le modèle des ports francs de Genève et de Singapour, est un exempleparadigmatique de cette territorialisation. Mais il s’agit d’une territorialisation paradoxale, puisque dans le Freeport des chosesconcrètes (des œuvres d’arts, des objets précieux, etc.) sont transformées en pure valeur : elles sont, en quelque sorte,dématérialisées.

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WE MAKE VALUE - Bangladesh

Pendant le tournage du court-métrage Rethink your clothes de Charlotte Bruneau à Dhaka au Bangladesh j'ai enregistré,en tant qu’opérateur son, des personnes travaillant dans l’industrie du textile.
Ces enregistrements ont été utilisé pour le film mais ont donné lieu, en parallèle, à une compositionsonore qui donne à entendre l'atmosphère sonore à l'intérieur des usines de confection ainsi que le récit du combat que mènentquelques ouvrières contre ces lieux esclavagistes.

Environ 60 millions de personnes travaillent pour fabriquer nos vêtements. 70%sont en Asie et 80% sont des femmes qui travaillent souvent dans des conditions indignes. Les violations des droits de l'hommes'accumulent: salaires de misère, harcèlement moral et sexuel, répression syndicale, travail des enfants, horaires de travail nonviables, accidents répétés, exposition à des substances toxiques, pollution.

La campagne «Rethink your clothes» de Caritas Luxembourg / Fairtrade Lëtzebuerg asbl s'inscrit dans cette démarchepour accroître la responsabilité des entreprises et des clients, compte tenu des impacts sociaux et environnementaux du secteur del'habillement dans le monde. Le film Rethink your clothes a été produit par Caritas Luxembourg en 2018. 


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nos recits n'ont pas de prix

paroles sur le monde d'avant et celui de demain


Résidences & Parcours d'art contemporain en vallée du lot
15 juillet — 30 août 2020
Maisons Daura, St-Cirq Lapopie > MAGCP, Cajarc

" Une incitation à la parole et à la subtilité de nos vies. Un véritable journal de confinement, puis de déconfinement, ne vaut d’exister que s’il permet de saisir le social. Nos récits n’ont pas de prix sont comme des bouteilles à la mer jetées sur un répondeur au numéro unique, mis en place afin de récolter les messages bruts et brefs ou les réflexions profondes, d’ici ou d’ailleurs, sur le monde d’avant, en changement, et sur le monde d’après, à construire. "  
En résidence pour Faire communs, Parcours d'art contemporain en vallée du LotFrançois Martig, artiste du son, vous invite à contribuer à cette chronique du quotidien en temps de COVID19 d'où que vous soyez.


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"Let's speak about the subtlety of our lives. A lock down journal must talk about our society. Our stories are priceless like bottles in the sea thrown on a answering machine, to collect raw and brief messages or deep reflections, from here or elsewhere, about the world before and after COVID-19 "

During his residence at Faire communs, Contemporary art trail in the Lot valley, François Martig, sound artist, invites you to contribute to this chronicle of daily life during/after COVID19 wherever you are.


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wuhan

retour dans le monde d'avant

/ back to the old world

field recordings réalisés à wuhan en 2014 /

field recordings made in wuhan in 2014



écoutez / listen on BANDCAMP


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cuentos del río

feature-documentary movie by julie schroell

Nicaragua, 2017 realased in 2019

director & scriptwriter julie schroell

producers jesus gonzalez & julie schroell

cinematographer frank pineda

production sound mixer francois martig

line producer nicaragua florence jaugey (camila films)

production company calach films

funded by luxembourg film fund


82 minutes, Color, HDV, Pro Res 442 HQ, Stereo / 5.1

SYNOPSIS / While a Chinese business-man wants to take control of the inter-oceanic route in Nicaragua, actor and teacher Yemn creates a play with the local kids to reflect on their history, their identity and the country‘s future.


The mythic San Juan river located between the Atlantic and Pacific oceans in Nicaragua, symbolises 500 years of colonisation and exploitation of resources and has seen over 70 canal projects fail. Now, a Chinese businessman is attempting to control the inter-oceanic route that Columbus had desperately been looking for when he reached the West Indies, thus creating both discontent and hopes for a better life amongst the Nicaraguans.
‍Actor and teacher Yemn returns to his native village El Castillo and turns the fortress ruins overlooking the San Juan river into a stage for the local youth theatre group, a sanctuary for open discussion and critical thinking.

While their families struggle with poverty and obligation to migrate to wealthy neighbour Costa Rica in order to make ends meet, the kids rehearse and write a play about their river’s history.They improvise and embody the numerous travellers who tried to control the river; pirates meet Spanish conquerors, American engineers fight against Indigenous chiefs.
‍Between reality and fiction, the kids reflect upon essential questions: What is their true identity? What can they learn from History? And at a time where freedom of speech has been repressed and a people’s revolt starts brewing, where is their country going to?


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SYNOPSIS / Alors qu'un homme d'affaires chinois veut prendre le contrôle de la route interocéanique au Nicaragua, l'acteur et enseignant Yemn crée une pièce avec les enfants locaux pour réfléchir sur leur histoire, leur identité et l'avenir du pays.


Le mythique fleuve San Juan, situé entre les océans Atlantique et Pacifique au Nicaragua, symbolise 500 ans de colonisation et d'exploitation des ressources et a vu plus de 70 projets de canaux échouer. Maintenant, un homme d'affaires chinois tente de contrôler la route interocéanique que Columbus cherchait désespérément lorsqu'il a atteint les Antilles, créant ainsi à la fois du mécontentement et des espoirs pour une vie meilleure parmi les Nicaraguayens.

‍L'acteur et enseignant Yemn retourne dans son village natal, El Castillo, et transforme les ruines de la forteresse surplombant la rivière San Juan en une scène pour la troupe de théâtre de jeunes locale, un sanctuaire pour la discussion ouverte et la pensée critique.

Alors que leurs familles luttent contre la pauvreté et l'obligation de migrer vers le riche voisin Costa Rica afin de joindre les deux bouts, les enfants répètent et écrivent une pièce sur l'histoire de leur rivière. Ils improvisent et incarnent les nombreux voyageurs qui ont essayé de contrôler la rivière; des pirates rencontrent des conquérants espagnols, des ingénieurs américains se battent contre des chefs indigènes.

Entre réalité et fiction, les enfants réfléchissent à des questions essentielles: quelle est leur véritable identité? Que peuvent-ils apprendre de l'histoire? Et à un moment où la liberté d’expression a été réprimée et où une révolte populaire commence à se préparer, où va son pays?

Awards and selections

Festival dei Popoli 2019 — Florence, Italy

SUNCINE / FICMA 2019 — Barcelona, Spain

Prague Film Awards 2019 — Prague, Czech Republic (Best Feature Documentary)

Visions du Réel 2019 — Nyon, Swiss

Close:Up Edinburgh Docufest 2019 — Edinburgh, Scotland (Best Environmental Doc)




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browning M1910 : Le son de la guerre

documentaire radiophonique

réalisé par François Martig de 2015 à 2018

Au travers des différentes commémorations internationales, la première guerre mondiale est sous les projecteurs depuis l’année 2014. Pourtant cette grande guerre n’est pas seulement un moment historique que l’on commémore au gré des décennies anniversaires mais bien un événement crucial qui a changé notre rapport au territoire, à la nature et au monde.
Toujours présent en plein cœur du paysage, ce documentaire de création va nous donner à entendre des univers très sonores qui sont toujours intrinsèquement liés à la grande guerre. Qui a entendu parler du pistolet Browning M1910, fabriqué à l’époque à la Fabrique Nationale d’Armes de Guerre de Herstal, l’arme qui a déclencha la première guerre ? Qui voit encore ces paysages de guerre comme le font ces démineurs qui récupèrent des dizaines de tonnes de munitions chaque année? Qui sait à quel point la pollution due au traitement des munitions d’après-guerre ronge encore le département de la Meuse ?

Avec : Christian Ortner, directeur du Musée d’Histoire Militaire de Vienne / Claude et Lydia Bourguignon, fondateurs du Laboratoire indépendant d’analyse microbiologique des sols et défenseurs d’une agriculture durable / Isabelle Masson-Loodts, journaliste et réalisatrice / Philippe Ferry et Vincent Riff, artificiers à la sécurité civile / Olivier Saint-Hilaire, photographe / Daniel Hypolite, ancien maire du village de Muzeray en Meuse.


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World War I is in the spotlight since the year 2014 through the various international commemorations. The great war is not only a historical moment but a crucial event that changed our relation to the territory, nature and the world. The sound of war began on June 28, 1914 with 2 shots of a Browning M1910 during the assassination of Archduke Franz Ferdinand of Austria in Sarajevo that often considered as a triggering the WWI. This radio documentary presents obscure universes : Who heard about the Browning M1910 pistol, made by National Factory of Arms (FN) in Herstal, Belgium, the weapon that triggered the first war? Who sees these war landscapes as do those deminers who recover dozens of tons of ammunition each year? Who knows how much pollution from ammunition treatment after the war is still contaminating the North-East of France?


Réalisation François Martig
Mixage Christophe Rault
Musique eRikm et François Martig
Production Association Mono-Mono et Fonds d'Aide à la Création Radiophonique de la Fédération Wallonie-Bruxelles de Belgique



Browning M1910 : Le Son de la Guerre a été diffusé à différents endroits :


- dans l'exposition Sans tambour ni trompette – cent ans de guerres [chap.5] commissariée par Julie Crenn à la galerie Faux Mouvement à Metz du 14 décembre 2018 au 28 avril 2019

https://crennjulie.com/2018/11/18/exposition-sans-tambour-ni-trompette-cent-ans-de-guerres-chap-5-faux-mouvement-metz/


- dans l'émission L'Heure de Pointe sur Radio Panik 105.4 Mhz, la radio libre et engagée bruxelloise, le mardi 23 octobre 2018 à 12h et le lundi 29 octobre 2018 à 22h30

https://www.radiopanik.org/emissions/l-heure-de-pointe/le-son-de-la-guerre/


- sur RADIOCAMPUS BXL 92.1 Mhz, la Radio de L'université libre de Bruxelles, le lundi 2 juillet 2018 à 12h

http://www.radiocampus.be/actualites/creation-radiophonique-02-07-2018-16h-le-son-de-la-guerre-21934/




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rethink your clothes

docu-fiction by Charlotte bruneau

Luxembourg-Bangladesh, 2018

director : Charlotte Bruneau
cinematographer : Paula Oneț
sound : François Martig

production : Caritas Luxembourg, part of the campaign Rethink Your Clothes


22' - 16/9, VO  English  Stereo, color

“Rethink your Clothes” est un court documentaire sur deux femmes qui cherchent des alternatives au Fast-Fashion, un phénomène qui maintient les travailleurs de l'industrie du vêtement en dessous du seuil de pauvreté et affecte les acheteurs en les incitant à la surconsommation. Du Bangladesh au Luxembourg, Salma et Christine transforment leurs réflexions en actions concrètes et adoptent de petits gestes comme solutions contre la production fast fashion. La lutte au sein de l'industrie du vêtement est vue sous un autre angle que la victimisation et / ou le blâme habituel des personnes impliquées.

Nous voulons aller au-delà d'une dénonciation sombre des mauvaises conditions de travail et montrer les alternatives qui existent. “Rethink your Clothes” nous inspire pour découvrir comment nous pouvons, ensemble, participer à changer le visage de l'industrie du vêtement en prenant de petites mesures.

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“Rethink your Clothes” is a short docu-fiction about two women who are seeking alternatives to fast fashion, a phenomenon that is keeping workers in the garment industry below the poverty line and affects buyers by tempting them into over-consumption. From Bangladesh to Luxembourg, Salma and Christine turn their thoughts into concrete actions and adopt small gestures as solutions against the fast fashion production. The fight within the garment industry is seen from another perspective than the usual victimization and/or blaming of those involved.

We want to go beyond a bleak denunciation of bad working conditions and show the alternatives that exist. “Rethink your clothes” inspires us to find out how we can, together, participate in changing the face of the garment industry by taking little steps.

Awards and screened

Luxembourg Premiere

Esch-sur-Alzette, Luxemburg

December 21, 2018

Luxembourg Premiere


Kolkata Shorts International Film Festival

Kolkata, India

July 21, 2019

Indian Premiere

Best documentary screenplay


and also at

Delhi shorts International Film Festival

International Kids Film Festival - Ikff

Nepal Human Rights International Film Festival

Children International Film Festival – Ciff, Dubai





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un héritage empoisonné

un film documentaire d'Isabelle Masson-Loodts

Belgique, 2018

Réalisation : Isabelle Masson-Loodts
Avec les voix de :Isabelle Masson-Loodts et Gilles Masson
Images : Didier Hill-Derive, Clément Lecourt, Sébastien Derave, Frédéric Riche
Musique originale : Gilles Masson
Prise de son : Eric Chabot, Vincent Somers,  François Martig
Montage image & son : Sylvia Ferreira Loureiro
Consultante montage : Emmanuelle Dupuis
Mixage : Francis Leclercq
Infographies : Nicolas Bonkain, Laura Maugéri
Étalonnage : Jérôme Berlaimont
Production : Ambiances...asbl, Promenons-nous dans les bois (studio EJT Labo) et Luna Blue Film

57'07 - 16/9, VO  FR,  Stéréo, couleur

Alors qu'un siècle a suffi pour faire oublier le danger, pourtant encore réel, des rebuts de 14-18, comment croire que notre mémoire permettra de maintenir la vigilance des générations futures autour des déchets nucléaires qui resteront dangereux pour plusieurs millénaires ?

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While a century has been enough to make us forget the danger, though still real, of the rejects of 14-18, how can we believe that our memory will help maintain the vigilance of future generations around nuclear waste that will remain dangerous for several millennia?


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Two pigeons perching on a bench

3. 5. 7. 8. and 9. November 2018 at 8pm

KASEMATTENTHEATER, Centre Grand-Ducal d'Art Dramatique a.s.b.l. / Luxemburg


Concept, text and direction Claire Thill
Dramaturgy Catriona Kerridge
Performance Catherine Elsen an Feyesa Wakjira
Sound François Martig

Flying rats, vermin of the sky, disease riddled birds? Military photographers, avian postmen, messengers in the clouds? The pigeons are fed up, now they have something to tweet about.
They are planning a coo to shake up the city and it all starts at Place d’Armes.
Two Pigeons Perching on a Bench by Claire Thill is about internet surveillance, eavesdropping and storytelling in the digital age. Disparate story lines unveil themselves. Fiction leaks into reality and reality into fiction. The audience will be drawn into a metaphorical world where sound is an influencer.
Featuring live sound, documentary style footage, a coo-ky bird’s eye view with a surreal edge. Expect humour, a highly physical performance and very animated pigeons.

https://www.woxx.lu/theatre-two-pigeons-perching-on-a-bench/


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varosha

13 octobre 2017, performance audiovisuelle

Avatar & l'oeil de poisson, meduse (qc)


Avatar accueille François Martig en résidence pour le développement de la performance « Varosha ».

En extension à l'exposition ACHROMATOPSIE, l'Œil de Poisson et Avatar présentent deux films de Martin Bureau et la performance de François Martig le 13 octobre à 20h30 dans la grande galerie de l'Œil de poisson, à Québec.

L'exposition Achromatopsie propose la mise en perspective de la notion de « conscience collective » par des œuvres qui examinent des zones et des frontières, réelles ou imaginées, poétiques, politiques ou encore économiques qui peuvent possiblement en dissimuler d'autres. Interpelé par cet enjeu auquel l'art fait face, Avatar a invité François Martig en résidence pour travailler une nouvelle forme performative à son projet Varosha présentée en 2016, en Belgique.

L'artiste décrit l'expérience qu'il a faite à Varosha, ville située sur l'île de Chypre : « un point aveugle où s'amalgament les aspects les plus radicaux de la modernité ». Autrefois paradis touristique, mais devenue ville fantôme depuis l'invasion turque en 1974, Varosha est aujourd’hui un amas de bâtisses vides et délabrées. La performance, issue de ce projet, donne à voir des extraits de témoignages entrecoupés de noirs et de silences. Les apparitions et les disparitions d'images et de sons dessinent en direct des frontières mouvantes à l'intérieur desquelles les spectateurs expérimentent cette fluctuation entre ce qui est raconté ou tu, interprété ou perçu, entre ce qui est dissimulé et ce qui est mis en lumière, consciemment ou non.

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François Martig is in residency for the development of the Varosha performance.

In addition to the exhibition ACHROMATOPSIE, l'Œil de Poisson and Avatar present two films by Martin Bureau and the performance of François Martig on October 13 at 8:30 pm in the large gallery of l'Œil de poisson. The exhibition Achromatopsie proposes to put the notion of "collective consciousness" into perspective by works that examine areas and boundaries, real or imagined, poetic, political or even economic that may conceal others. Invoked by this issue, which faces art, Avatar invite François Martig in residency to work on a new performative form of his project Varosha presented in 2016, in Belgium.

The artist describes his experience in Varosha, a town on the Cyprus island : "a blind spot where the most radical aspects of modernity are amalgamated." Once a tourist paradise, but now a ghost town since the Turkish invasion in 1974, Varosha is today a heap of empty and dilapidated buildings. The performance, resulting from this project, allows to see excerpts of testimonies interspersed with blacks and silences. Appearances and disappearances of images and sounds draw live the moving borders in which spectators experiment this fluctuation between what is told or interpreted or perceived, between what is concealed and what is hushed up, consciously or not.

https://avatarquebec.org/fr/projets/varosha-francois-martig/

HUM!

art public charleroi / à partir du 02/09/2017 (toujours fonctionnel et actualisé)

charleroi (B)

hum! Charleroi est une oeuvre sonore géolocalisée disponible par le biais d’une application pour smartphone à écouter au casque 24/24h. La composition est réalisée à partir d’interviews et de prises de sons environnementales faites à Charleroi, en Belgique, afin de rendre hommage à ce paysage et à la population qui l’habite et le transforme. Cette oeuvre a été rendue possible grâce au soutien de la Commission des Arts de Wallonie et de la Ville de Charleroi dans le cadre de la Triennale d’art public 2017, ainsi que par le collectif MU (F) pour l’application sonore et Nouvelle étiquette (F) pour la réalisation du design graphique de l’application. hum! Charleroi est disponible sur itunes.apple.com ou sur play.google.com selon le smartphone dont vous disposez.


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hum! Charleroi is a geolocalized sound art piece you can listen 24 hours per day by a smartphone app with headphones. The sound work is composed by interviews and environmental sound recordings through Charleroi. New recordings will be added continuously to hum! in 2017 and 2018 and you will have an access for several years hum! Charleroi is produced by the Commission of Arts of Wallonia (B) and the City of Charleroi (B) for the Triennial of public art 2017. The app is realized by collectif MU (F) and the app’s graphic design by Nouvelle Etiquette (F). hum! Charleroi is downloadable on Apple Store and Google Play

plus d'infos ICI :

http://commission-des-arts.wallonie.be/opencms/opencms/fr/triennale_art_public/




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Gleis 1

Du 30 mai 2017 à juin 2019

Centre Pompidou-Metz

Dans le cadre de l’exposition Jardin infini, le Centre Pompidou-Metz sort de ses murs et s’associe à la Ville de Metz, organisatrice de la manifestation « L’Art dans les jardins ». Il propose trois jardins éphémères conçus par des artistes qui ont travaillé sur le déplacement des plantes.

Aux abords immédiats du Centre Pompidou-Metz, François Martig propose un jardin constitué de plantes dites « obsidionales ». Du latin obsis, « siège », ce terme caractérise les espèces apparues sur des territoires assiégés, de manière parfois fortuite. Des semences glissées dans les fourrages ou les équipements viennent ainsi d’Allemagne, des États-Unis ou du Bassin méditerranéen. Théâtre de multiples guerres, la Lorraine foisonne d’espèces végétales importées par les armées.


Les plantes présentes dans Gleis 1 sont les suivantes : Armérie maritime et l’armérie à longues feuilles (Allemagne du Nord) / Crin végétal (Allemagne) / Géranium des prés (Allemagne) / Knautie pourpre (Sud de la France) / Doradille des sources (massifs montagneux Sud et Est de la France) / Roquette à feuilles de cresson (région méditerranéenne) / Potentille droite (Europe méridionale, centrale et orientale, Asie occidentale, Afrique du Nord) / Alysson blanc (Europe Centrale et Orientale, Asie) / Bermudienne des montagnes (Amérique du Nord) / Glycérie striée (Amérique du Nord) Potentille de Norvège (Europe et Asie septentrionale, Amérique du Nord)

plus d'infos ici : https://www.centrepompidou-metz.fr/gleis-1

En partenariat avec la ville de Metz, dans le cadre de « L’Art dans les jardins ». Réalisé dans le cadre du projet NOE-NOAH

Avec les projets des étudiants A2 - École Supérieure d'Art de Lorraine • Metz


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L’ART MÊME Trimestriel #73 / 07>09 2017 FÉDÉRATION WALLONIE-BRUXELLES


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HYPO LANDSCAPES

politics of battlefields

19 mai - 27 août

stadtgalerie, Saarbrucken (D)

HYPO LANDSCAPES : politics of battlefields est constituée de 3 oeuvres préoccupées par les questions politiques et écologiques liées aux paysages de guerres.

Zone Rouge porte sur ces zones de terres irrécupérables dues aux combats sanglants de la guerre 1914-1918. La présence de milliers de cadavres et de millions de munitions non explosées a obligé l’état français à classer 17000 ha meusiens parmi 120000 ha en zone rouge, zone non exploitable. Ainsi, suite à la première guerre mondiale, le paysage classique lorrain fait de cultures, de prairies et de vergers est devenu un paysage boisé principalement de pins noir d’Autriche et d’épicéas donnés par l’Allemagne à la France en guise de dommage d’indemnité de guerre. Ces forêts artificielles sont donc des marques très précises de l’après guerre et sont représentatives de cette nature qui s’est adaptée à ce territoire détruit et pollué. Dès 2007-2008, François Martig a amorcé le projet Zone Rouge et a produit différentes œuvres aux formes allant d'une sculpture/haut-parleur à une série photographique diffusées sous forme de caissons lumineux. Zone Rouge est également traversée de différentes interviews vidéos ou sonores.



La Place à Gaz

"Il y a un endroit au milieu d’une forêt magnifique où le sol est noir et seulement quelques mousses et lichens parviennent à peine à survivre. Durant de nombreuses années, des agents forestiers déjeunèrent là-bas et des chasseurs vinrent découper leur gibier. Ils y avaient même construit un abri. En 2004, deux scientifiques allemands analysèrent le sol et ils découvrirent des taux d’arsenic entre 1000 et 10000 fois supérieur aux taux habituels sans compter la présence de cadmium et de mercure. L’arsenic migra dans les couches les plus profondes du sous-sol par infiltration et ruissellement. Ces eaux sont pollués à plus de 300 fois les taux admis. La pollution s’étendit aussi par l’action des animaux, des plantes et du vent. Dans les archives locales, on peut trouver un rapport qui dit que 200000 obus chimiques ont été brûlés afin de récupérer le métal mais ce qui a entraîné également l’épandage de résidus chimiques sur toute les surfaces à proximité.

Dans le Nord et l’Est de la France 1 milliard de munitions de tout calibre, équivalent à 15 millions de tonnes de métal, ont été tirés entre 1914 et 1918 mais un quart n’a pas explosé. Ainsi après l’armistice, sur ce site, une société privée a pris le relais du ministère de la guerre afin de transporter et neutraliser des centaines de milliers de munitions non explosées par brûlage. En 2016, année aux anniversaires dramatiques comme ceux de Tchernobyl ou de Fukushima, mais également un siècle après le début de la bataille de Verdun, l’amnésie est quasi totale mais la première guerre mondiale, la première guerre industrielle aux séquelles environnementales désastreuses, continue d’empoisonner notre présent et coule toujours dans les veines de ses habitants."

(Texte de la bande son française)

plus d'infos ici : stadtgalerie.de


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Aux quatre vents

Vendredi 17 mars 2017

Centre Pompidou-Metz

Avec Aux quatre vents, lâcher de ballons remplis de graines, François Martig dénonce les lobbies de l’industrie agro-alimentaire, qui contrôlent la vente de semences et ne proposent plus certaines variétés anciennes. Pour s’opposer à ce quasi-monopole de quelques multinationales, François Martig réalise des performances. Il récolte des graines anciennes et les diffuse sur le territoire par le biais de pigeons voyageurs, sur les marchés ou, comme ici, au moyen de lâchers de ballons.

plus d'infos ici : centrepompidou-metz.fr

En partenariat avec la ville de Metz et les étudiants A2 de l'Ecole Supérieure d'Art de Lorraine -Metz dans le cadre de « L’Art dans les jardins ». Réalisé dans le cadre du projet NOE-NOAH

 



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BROWNING M1910

March 1 - April 9, 2017

National Centre For Contemporary Arts (NCCA) - Kaliningrad Branch, (RUS)

Notes on the Beginning of the Short 20th Century curated by Dr. Andrea Domesle and Frank Eckhardt.

The work of François Martig shows the aftermath of World War I to the present. Starting from the first sound of war June 28th 1914, ie two shots from a Browning M1910 during the assassination of Archduke Franz Ferdinand of Austria in Sarajevo, Martig shows also a ''piece'' of polluted earth by abandoned munitions in Verdun. His residence in Vienna will also be an opportunity to examine the Browning pistols manufactured by FN corp. in Belgium, his origin country, and exposed to the Heeresgeschichtliches Museum in Vienna from the June 28th 2014, 1 hundred year after the assasination.

more infos here : http://www.ncca.ru/en/events.text?filial=4&id=1708


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Varosha

Jeudi 13 octobre 2016

INCISE / EDEN Charleroi (B)

En octobre, dans le cadre d’ASPHALTE, il présentera Varosha. Ce film inédit, doublé d’une performance sonore, explore l’histoire et le présent d’une luxueuse station balnéaire chypriote bâtie en 1972. Devenue ville fantôme après l’invasion turque en 1974, Varosha suscite curiosité et fantasmes. Autrefois paradis touristique, elle est aujourd’hui un amas de bâtisses vides et délabrées s’étendant sur six kilomètres de plage face au littoral. Quadrillée par l’armée turque et sous le contrôle de l’ONU, elle incarne un point aveugle où s’amalgament les aspects les plus radieux et tragiques de la modernité.

Rejoignez l'événement sur Facebook!

Dans le cadre de ASPHALTE#2, Biennale des cultures dans l’espace public
En partenariat avec Incise

Une co-production Incise, Espace d’exposition Charleroi avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles, secteur des arts plastiques

CONSTELLATIONS


Chaud-humide-

froid-sec

festival Constellations de Metz 2022

Cette exposition tente un croisement entre botanique et colonialisme, en diffusant 4 pièces sonores liées à la vie politique des pays d’où proviennent les plantes présentées au sein des serres. Trois pièces sonores spécialement créées pour Constellations sont diffusées, ainsi qu’une quatrième pièce sonore réalisée en 2019 par Pali Meursault et nommée Strikes, dédiée aux peuples en luttes contre l’oppression néolibérale et la répression policière à Valparaíso au Chili.


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Serre de l'évolution :


Pièce sonore pour la serre de l'évolution RIO SAN JUAN est le nom du fleuve qui traverse le sud Nicaragua de l'Océan Atlantique à l'Océan Pacifique. Le SAN JUAN fût également le lieu de tournage du film de Julie Schroell Cuentos del Rio (River Tales) auquel je participais comme ingénieur du son en 2017.

https://www.youtube.com/watch?v=WjLTeE6Mb30

Ce fût lors de ce tournage que j'enregistrais ce texte de Julie Schroell interprété par une enfant du village d'El Castillo et adapté pour Constellations.

"Comme je suis triste. Si les choses continuent comme ça, je pense que je vais disparaître. J'ai eu des siècles très durs et ce changement de couleur m'a fait perdre ma beauté et mon éclat. Je ne suis plus le même, et sans arbres je semble émacié. Je suis si maigre que l’on voit la terre apparaître. Mes courants ne sont plus les mêmes. Regardez mes collines, toutes sèches et brunes, elles ne sont plus aussi vertes qu'avant. Avant, j'avais plein d’espèces d'arbres partout, tout était comme dans la réserve naturelle d’Indio Maiz : Il y avait des singes, des tigres, des aras, des sangliers. Tout était si beau. Depuis l'arrivée des Espagnols mon accès à la mer est devenu une obsession pour de nombreuses personnes dans le monde. Il semble que je ne sois pas seulement intéressant pour mes richesses naturelles, les rois et les reines d'Europe ont mené des guerres pour me posséder, pour me conquérir. Des chefs d'État du monde entier voulaient me contrôler. Des explorateurs sont venus pour me prendre mes richesses. Et plus tard, des ingénieurs anglais et américains sont venus me transformer en canal. Imaginez, du béton dans mes fondements. Je ne savais pas que j'étais si important pour les autres. Je ne suis pas seulement intéressant en raison de mes richesses naturelles, mais aussi en raison de ma position géographique et stratégique dans le monde. En fait, avec deux océans, l'Atlantique et le Pacifique, et avec mon voisin, le lac Cocibolca ou le lac Nicaragua dont les eaux se déversent à chaque seconde dans mes veines pour me donner la vie, nous formons un grand réseau fluvial. Quelques kilomètres de terre nous séparent de l’Océan Pacifique. Celui qui possédera la connexion interocéanique à travers mes terres sera le nouveau maître du monde, disait-on. À ce jour, plus de 72 fois des chefs d'États espagnols, français, néerlandais, anglais et américains ont fait des plans pour me transformer en canal. Heureusement, aucun de ces projets n'est arrivé à son terme, sinon je n'existerais pas aujourd'hui. Tous ces projets de canaux ont été accompagnés de grandes promesses de développement économique pour les personnes vivant près de mes eaux et dans tout le Nicaragua. Des centaines de milliers de nouveaux emplois ont été promis. Ils ont permis le développement des villes et des ports de marchandises. Le Nicaragua devait être transformé en une nouvelle Constantinople. Napoléon III disait qu'il avait un projet de canal permettant de faire rêver et espérer toute une nation. Malheureusement, la réalité est ici très différente. La plupart des gens vivent d'autosuffisance. Puis il y a du monde dans la Palme Africaine et son huile de Palme. De nombreuses personnes vont travailler au Costa Rica parce qu'il y a peu d'emplois ici. Quand les hommes barbus d'Espagne sont venus ici, beaucoup de choses ont changé. Le plus triste, c'est que la plupart des gens de mon entourage ont disparu de mes rivages. De nombreuses tribus indiennes vivaient ici. Il y avait, par exemple, les Pipiles et les Cuatro Osos. Il y avait aussi les Ramas. Aujourd'hui, presque aucun Indigène ne vit ici. J'ai observé avec une grande tristesse comment des dizaines de milliers de personnes ont été transformées en esclaves. D'autres ont été envoyés au Pérou pour travailler dans les mines d'or. Beaucoup ont été tués par les nouveaux arrivants. D'autres personnes de ma région ont préféré se suicider plutôt que de succomber aux atrocités des Espagnols. Leur sang coule toujours dans mes veines."


Serre des sous-bois équatorieux :

RUBEN DARIO "A ROOSEVELT"

"A Roosevelt" est un poème du poète nicaraguayen Rubén Darío. Le poème a été écrit par Darío en janvier 1904 à Málaga, en Espagne. Il s'agit d'une réaction à l'implication des États-Unis lors de la séparation du Panama de la Colombie.

C'est avec la voix de la Bible ou le vers de Walt "Whitman '',

Qu'il faudrait parvenir à toi, Chasseur!

Moderne et primitif, naturel et complexe,

Avec un peu de Washington et un peu plus de Nemrod !

C'est toi, les États-Unis,

Toi, le futur envahisseur

De l'Amérique au cœur sincère et indigène (ingénue qui a du sang indigène)

Qui prie encore en Jésus-Christ,

Qui parle encore en espagnol.

C'est toi, superbe et fort modèle de ta race,

C'est toi, civilisé et opposé à Tolstoï,

toi, dompteur de chevaux et massacreur de tigres,

Tu es un Alexandre-Nabuchodonosor.

(Toi, le professeur d'Energie,

Comme disent les fous d'à-présent.)

Tu crois que la vie est un incendie

Et que le progrès est une éruption ;

Tu crois que partout où tu mets la main,

C'est l'avenir que tu poses.


Non !


Etats-Unis, vous êtes grands et formidables.

Quand vous bougez, on sent un profond tremblement

Se mouvoir à travers les vertèbres des Andes.

Criez : on croit entendre rugir un lion.

Hugo l'a dit à Grant : « A vous sont les étoiles ! »

(Le soleil argentin en est à son aurore,

Et voici l'astre du Chili...) Vous êtes riches.

Vous honorez Mammon en même temps qu'Hercule ;

Et, éclairant la voie des faciles conquêtes,

Liberty lève son flambeau à New York.


Pourtant, notre Amérique, celle des grands poètes

Depuis les temps anciens de Netzahualcoyotl,

Celle qui conserva les traces de Bacchus,

Et qui jadis apprit l'alphabet du grand Pan,

Qui consulta les cieux, qui connut l'Atlantide

Dont le nom nous parvient résonnant dans Platon,

Qui, depuis les moments reculés de sa vie,

Vit de parfum, de feu, de lumière et d'amour,


l'Amérique du grand Montezuma, de l'Inca,

l'Amérique parfumée de Christophe Colomb,

l'Amérique catholique, l'Amérique espagnole,

l'Amérique dans laquelle le noble Guatemoc a dit :

"Je ne suis pas dans un lit de roses" ; que l'Amérique

qui tremble avec les ouragans et vit d'amour,

des hommes aux yeux saxons et à l'âme barbare, vit.

Et des rêves. Et aime, et vibre ; et est la fille du Soleil.

Attention, l'Amérique espagnole vit !

Il y a un millier de lionceaux du lion d'Espagne en liberté.

Il faudrait, Roosevelt, être Dieu lui-même,

le terrible Fusilier et le fort Chasseur,

pour nous tenir dans tes griffes de fer.


Et, puisque vous avez tout, il vous manque une chose : Dieu !

Serre de l'Orangerie :

Interview de François Vernier à propos des Plantes obsidionales

La Lorraine est une des régions qui a connu le plus de combats, notamment au cours des derniers siècles. Il n’est donc pas étonnant que les plantes obsidionales y soient très bien représentées.

Le terme obsidional est employé par les botanistes depuis de XIXe siècle et plus particulièrement après la guerre de 1870, quand Eugène Gaudefroy et Edmond Mouillefarine, de la toute jeune Société Botanique de France, écrivent des articles qualifiés de Florules obsidionales. Dans ces écrits, les auteurs relèvent des listes de plantes exotiques apparues après le siège de Paris. Ils font également référence à des travaux de collègues d’autres villes de France qui observent les mêmes espèces après le passage des troupes. De tout temps les déplacements de troupes étrangères en pays occupés durant les guerres ont été des vecteurs de végétaux. Très longtemps, les animaux ont été des auxiliaires précieux des armées, jusqu’à la Première Guerre mondiale. La Deuxième Guerre mondiale est plus mécanique, les animaux sont peu employés, ce qui n’empêche pas certaines espèces végétales de voyager et de s’installer, mais dans une moindre mesure que les conflits précédents (guerres napoléoniennes, 1870, 1914-1918). Il faut également dire que les semences ou les spores peuvent voyager sur les vêtements des soldats ou sur les engins de guerre.

Serre Aride :

Pali Meursault  < strikes >


Inspiré par l’usage sonore des casseroles dans le mouvement social chilien, <strikes> a d’abord été une collection d’enregistrements, réalisés au gré des rencontres à Valparaíso : chacun et chacune étant invité, selon son propre rythme et sa propre énergie, à cogner sur objet choisi pour ses qualités sonores ou symboliques.


La pièce sonore explore la polyphonie née de la superposition de ces pulsations, et la multiplicité des rythmes fortuits qui en émergent. <strikes> est une transe protestataire.
Sons créés avec Eric, Rodrigo, Martin, Jacob, François, Pablo, Nicola, Nais, Rémi, Alejandro, Takumi, Rodolphe, Shaun, et avec des hommes, des femmes et des enfants anonymes dans les rues de Valparaíso, durant les rencontres Tsonami 2019 / pratiques sonores en contexte de crise.


https://oralrecords.bandcamp.com/album/strikes

CONSTELLATIONS


Chaud-humide-

froid-sec

festival Constellations de Metz 2022

This exhibition is at the crossroads of questions about botany and colonialism. Four sound pieces question the political life of the countries from which the plants presented in the greenhouses originate will be broadcasted, including three sound pieces specially created for Constellations, as well as a fourth sound piece created in 2019 by Pali Meursault and called Strikes, dedicated to the people fighting against neoliberal oppression and police repression in Valparaíso, Chile.


The RIO SAN JUAN is the name of the river that runs through southern Nicaragua from the Atlantic to the Pacific Ocean. The SAN JUAN was also the location for Julie Schroell's film Cuentos del Rio (River Tales) in which I participated as a sound operator in 2017.

https://www.youtube.com/watch?v=WjLTeE6Mb30

It was during this shoot that I recorded this text by Julie Schroell, performed by a child from the village of El Castillo and adapted for Constellations.

"How sad I am. If things go on like this, I think I'll disappear. I've had some very hard centuries and this change of colour has made me lose my beauty and radiance. I am not the same, and without trees I look emaciated. I am so thin that you can see the earth appear. My currents are no longer the same. Look at my hills, all dry and brown, they are not as green as before. I used to have lots of tree species everywhere, everything was like in the Indio Maiz nature reserve: there were monkeys, tigers, macaws, wild boars. Everything was so beautiful. Since the arrival of the Spaniards my access to the sea has become an obsession for many people in the world. It seems that I am not only interesting for my natural wealth, the kings and queens of Europe have waged wars to possess me, to conquer me. Heads of state from all over the world wanted to control me. Explorers came to take my wealth. And later, English and American engineers came to turn me into a canal. Imagine, concrete in my foundations. I didn't know I was so important to others. I am not only interesting because of my natural wealth, but also because of my geographical and strategic position in the world. In fact, together with two oceans, the Atlantic and the Pacific, and with my neighbour, Lake Cocibolca or Lake Nicaragua, whose waters flow into my veins every second to give me life, we form a great river system. A few kilometres of land separate us from the Pacific Ocean. Whoever possesses the inter-oceanic connection through my land will be the new master of the world, it was said. To date, more than 72 times heads of state from Spain, France, the Netherlands, England and the United States have made plans to turn me into a canal. Fortunately, none of these projects have been completed, otherwise I would not exist today. All these canal projects were accompanied by great promises of economic development for the people living near my waters and throughout Nicaragua. Hundreds of thousands of new jobs have been promised. They allowed the development of cities and cargo ports. Nicaragua was to be transformed into a new Constantinople. Napoleon III said that he had a canal project to give hope and dreams to a whole nation. Unfortunately, the reality here is very different. Most people live on self-sufficiency. Then there are people in the African Palm and its palm oil. Many people go to work in Costa Rica because there are few jobs here. When the bearded men from Spain came here, many things changed. The sad thing is that most of the people I know have disappeared from my shores. Many Indian tribes used to live here. For example, there were the Pipiles and the Cuatro Osos. There were also the Ramas. Today, almost no indigenous people live here. I have watched with great sadness as tens of thousands of people have been turned into slaves. Others were sent to Peru to work in the gold mines. Many were killed by the newcomers. Others from my region preferred to commit suicide rather than succumb to the atrocities of the Spaniards. Their blood still runs through my veins."


RUBEN DARIO "A ROOSEVELT"

"To Roosevelt" is a poem by the Nicaraguan poet Rubén Darío. The poem was written by Darío in January 1904 in Málaga, Spain. It is a reaction to the involvement of the United States in the separation of Panama from Colombia.

It is with the voice of the Bible or the verse of Walt "Whitman",
That we should reach you, Hunter!
Modern and primitive, natural and complex,
With a little Washington and a little more Nimrod!
You are the United States,
You, the future invader
Of America with a sincere and native heart (ingenuous with native blood)
Who still prays in Jesus Christ,
Who still speaks in Spanish.
It is you, superb and strong model of your race,
It is you, civilised and opposed to Tolstoy,
You, tamer of horses and slayer of tigers,
You are an Alexander Nebuchadnezzar.
(You, the professor of Energy,
As the fools of the present say.)
You believe that life is a fire
And that progress is an eruption;
You believe that wherever you put your hand,
It is the future that you lay.
No !
America, you are great and formidable.
When you move, one feels a deep tremor
Moving through the vertebrae of the Andes.
Scream: you sound like a lion roaring.
Hugo said it to Grant: "To you are the stars!
(The Argentine sun is in its dawn,
And here is the star of Chile...) You are rich.
You honour Mammon as well as Hercules;
And, lighting the way to easy conquests,
Liberty lifts her torch in New York.
Yet our America, that of the great poets
Since the ancient times of Netzahualcoyotl,
The one that kept the traces of Bacchus,
And once learned the alphabet from the great Pan,
Who consulted the heavens, who knew Atlantis
Whose name reaches us echoing in Plato,
Who, from the earliest moments of his life,
Lives on perfume, fire, light and love,
the America of the great Montezuma, of the Inca,
the perfumed America of Christopher Columbus,
the Catholic America, the Spanish America,
the America in which the noble Guatemoc said:
"I am not in a bed of roses"; that America
that trembles with hurricanes and lives on love,
men with Saxon eyes and barbarian souls, lives.
And dreams. And loves, and vibrates; and is the daughter of the Sun.
Beware, Spanish America lives!
There are a thousand cubs of the Spanish lion at large.
It would be necessary, Roosevelt, to be God himself,
the terrible Rifleman and the strong Hunter,
to hold us in your iron clutches.
And, since you have everything, you lack one thing: God!

Interview with François Vernier about Obsidionalis Plants

Lorraine is one of the regions that has seen the most fighting, particularly over the last few centuries. It is therefore not surprising that obsidionalis plants are very well represented there.

The term obsidionalis has been used by botanists since the 19th century and more particularly after the 1870 war, when Eugène Gaudefroy and Edmond Mouillefarine, of the very young Société Botanique de France, wrote articles entitled Florules obsidionales. In these writings, the authors list exotic plants that had appeared after the siege of Paris. They also refer to the work of colleagues in other French cities who observed the same species after the passage of the troops. The movement of foreign troops in occupied countries during wars has always been a vector of plants. For a very long time, animals were precious auxiliaries of the armies, until the First World War. The Second World War was more mechanical and animals were not used very much, which did not prevent certain plant species from travelling and becoming established, but to a lesser extent than in previous conflicts (Napoleonic wars, 1870, 1914-1918). It must also be said that seeds or spores can travel on soldiers' clothing or on war machines.

Pali Meursault  < strikes >


Inspired by the sonic use of pots and pans in the chilean social movement, <Strikes> was first a collection of recordings, made one encounter after another in Valparaíso: each person was invited, according to his or her own rhythm and energy, to bang on an object chosen for its sonic or symbolic qualities. The piece explores the polyphony that results from the superposition of these pulsations, and the serendipitous multiplicity of rhythms that emerge. <Strikes> is protest trance music.
Sounds created with Eric, Rodrigo, Martin, Jacob, François, Pablo, Nicola, Nais, Rémi, Alejandro, Takumi, Rodolphe, Shaun, and anonymous men, women and children in the streets of Valparaiso, during the encounter Tsonami 2019 / sound practices in context of crisis.
<Strikes> is dedicated to the people fighting neoliberal oppression and police repression. Released online by ORAL_Records, the money received will be entirely donated to a community organization in Valparaíso through the Tsonami festival,, to support their organisation of the social, territorial, student and political struggles in Valparaíso.


https://oralrecords.bandcamp.com/album/strikes

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